3 questions à Laurent Chiozzotto (Sun Microsystems)

Pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Laurent Chiozzotto, j’ai 48 ans (un an de plus depuis la Startup Academy 1 !)  et je m’occupe du programme Sun Startup Essentials qui a pour objectif d’accompagner les jeunes sociétés innovantes.

Que penses-tu pouvoir apporter aux startups sélectionnées ?
Le programme Sun Startup Essentials a pour objectif d’apporter une aide aux startups principalement dans le domaine technologique puisque c’est notre coeur de métier, afin de leur permettre de bâtir leur business sur des bases solides. Nous apportons du conseil gratuit sur les architectures, nous donnons accès à l’ensemble de notre portefeuille logiciel sans bourse délier et nous faisons bénéficier les startups de tarifs très préférentiels sur nos matériels. Naturellement, nous travaillons en partenariat avec les hébergeurs pour qu’ils adoptent nos technologies et nos produits et qu’ils en fassent bénéficier les startups. D’où la présence de Planet-Work dans le dispositif de la Startup Academy. Enfin, au-delà des aspects techniques, nous apportons aux startups le soutien de la marque Sun, de la visibilité au travers de nos différents supports de communication et événements, et une introduction auprès de notre réseau très développé, notamment aux US, pour aider les startups à trouver du financement et des partenaires.

Si tu devais donner 3 conseils aux startups françaises, quels seraient-ils ?
1 – anticiper le plus possible sur les futures étapes. Dans le domaine des infrastructures par exemple, il faut penser scalabilité dès les premières phases de développement. Il faut faire en sorte que l’application ou le service puisse monter en charge sans difficulté majeure. Ce n’est pas une simple question de puissance de serveur. C’est véritablement une question d’architecture logicielle.

2 – ne pas se limiter au territoire national. Il faut penser international dès le départ. C’est le seul moyen d’accéder rapidement à une masse critique nécessaire à l’obtention de financements significatifs et pérennes.

3 – « travailler à fond » le marketing et l’approche commerciale afin d’avoir un impact fort sur le marché dès le démarrage, accélérer l’adoption et arriver le plus rapidement possible à la masse critique. Le « génie » français s’exprime pleinement dans la technologie, mais la technologie ne suffit pas, même si elle est excellente. C’est l’usage qui compte, et les entrepreneurs, en général, ont encore des progrès à faire pour mieux valoriser les bénéfices de leur technologie au travers de ses différents usages possibles.